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  • Alexia Thibaud BilloteauDuclos

São Luís do Maranhão

Le bœuf se tord, plie l'échine, se relève laborieusement... avant de s' écrouler au sol, entouré des lances et des arcs coupables de cette mort. Soudain, alors que tout le monde pense qu'il expire son dernier souffle, il se relève, court, saute, et les cris de joie jaillissent. Il revit.


La danse du bumba-meu-boi est inspirée d'une légende maranhense, sur un bœuf blessé qui survit après s'être fait couper la langue, et ceux qui souhaitent du détail chercheront eux-même, nous n'avons pas tout compris.



Ici le bœuf est représenté par un danseur qui porte un déguisement sur sa tête. En temps de grand fête, le bœuf fait plusieurs mètres de haut et de long, à la manière des dragons chinois de carnaval. Aujourd'hui, il ne s'agit que d'un entraînement lors du marché du dimanche.



Nous voyons quatre groupes différents en une matinée, du bœuf qui se fait tuer au collé serré des plus intimes, les styles varient.


 

Nous visitons plusieurs musées ici.


Notamment à la maison du raggae, car São Luís est surnommée la "jamaïque brésilienne" pour son goût prononcé pour ce style de musique. Ils sont partisans du reggae électronique depuis toujours, un DJ allant même jusqu'à vendre sa voiture pour acheter un vinyle du temps de la dictature militaire.



Nous découvrons aussi la casa do Maranhão, qui présente les costumes du carnaval, en taille réelle. Certains costumes sont réellement magnifiques, avec des couleurs et des conceptions incroyables.



Enfin nous rentrons par hasard dans une grande maison dont la façade est entièrement recouverte d'azulejos, et qui se trouve être un musée sur la vie des populations locales.


Nous découvrons leurs méthodes de pêches, rendues possibles par le grand marnage et la côte extrêmement plate. Les pêcheurs plantent un filet vertical dans le sol, en forme de goulet, l'ouverture vers la côte. Lorsque la marée se retire, rapidement, les poissons se retrouvent bloqués, sous l'eau, dans le filet alors que l'entrée du goulet est hors d'eau.



 

Le transfert depuis Santo Amaro, qui part à quatre heures, est réalisé en plusieurs étapes comme nous ne l'avons vu qu'au Brésil. Un pickup nous emmène jusqu'à une route où il éteint son moteur. Quelques minutes après, le van passe et nous prend à son bord.



Il s'arrête à une station essence et commence à remorquer une voiture, sur les trois heures de route restante. Toujours là pour dépanner.



Arrivés à une station essence en banlieue de São Luís, on nous demande de descendre, un passager et nous deux uniquement. Nous montons dans une autre voiture qu'on nous indique, qui nous emmène directement à notre hôtel. Transport tout compris de porte à porte.


 

Une fois posé nos affaires, nous faisons un tour de la ville, que nous apprécions beaucoup. Malgré le classement de 5000 bâtiments à l'UNESCO, la plupart des bâtiments sont délabrés.


Cependant, une vraie atmosphère ressort de ces quartiers. Peut être justement parce que la réhabilitation et donc la gentrification n'ont pas encore eu lieu, au contraire de Salvador devenue ville musée.


Quelques bâtiments décorés d'azulejos rappellent l'influence portugaise, et beaucoup de maisons montrent son ancienne richesse de troisième plus grande ville du Brésil à une époque.


Nous rencontrons un français sur une petite place dédiée à la poésie, avec vue sur la mer. Il s'agit de la ville avec le plus grand marnage du Brésil, sept mètres entre la marée haute et la basse. Puisque la côte est très plate, ce sont d'immenses étendues de sable qui sont visibles à marée basse.


N­ous prenons aussi le temps de nous poser dans des cafés, le premier jour avec un Cold Brew, un café extrait à froid. La deuxième fois dans un petit café italien, avec un café glacé selon le menu, qui se révèlera être une coupe glacée avec une bonne dose de glace au café caramel-chocolat. N­ous découvrons ainsi les excellents café d'Amazonie.



L'hôtel nous offre aussi un toit avec vue panoramique dont nous profitons le premier soir pour écrire et aquareller avec devant nous la ville moderne de São Luís et ses buildings.



 

Sur les conseils du guide du routard, nous décidons de manger dans un restaurant au "prix moyens". C'est un buffet à volonté géré par l'école d'hôtellerie de la ville.


Thème du jour: la mer. Des serveurs attendant debout à chaque coin de la salle, en costume. Un pianiste joue sur son piano à queue. Très chic.


Au menu, poisson grillé, huîtres rôties, marinade de moules, riz à la crème de tomate, morceaux entier de crabe, poulpe grillé, terrine de la mer...etc. Le buffet est sans fin. Tellement rare au Brésil, il y a des légumes ! En dessert, un éclair à la cacahuète et une salade de fruits.


Malgré les fruits exotiques délicieux, Thibaud regrette la célèbre salade de fruit de Xavier, et son l'ingrédient magique: le cointreau.

Nous n'osons pas tenter les gâteaux brésiliens après la quantité de nourriture ingérée.


Nous nous sentons obligés de commander une bouteille de vin pour accompagner ce délicieux repas. Hélas le serveur, erreur de jeunesse, remplace notre vin blanc commandé par un vin rouge... Cependant, c'était un vin très léger et très agréable, nous avons évité le fameux "gros vin rouge qui tâche".



 

Etape courte mais belle découverte que São Luís, une de nos villes préférées du Brésil. Elle a brillamment relevé le défi de l'après Lençois. Direction Belém, enfin Algodoal une île proche, c'est à dire à cinq heures de transport.


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